La dernière interview

Dialogue imaginaire entre Dieudonné Niangouna et Jean Genet. D’après l’interview de Jean Genet par Nigel Williams

© Photo Audrey Dupas

Création 2010

Créé en 2010 à Confluences, « La dernière interview » a beaucoup tourné : aux Francophonies en Limousin, au WIP de La Villette, en Afrique francophone – Niger, Burkina Faso, Mali, Sénégal, Cameroun, Centrafrique, RDC – à La Maison des Métallos, à Mantes-la-Jolie, à Guyancourt, à Montpellier, à Montréal, à Marseille… Et peut tourner encore.

Distribution

Conception et mise en scène : Catherine Boskowitz
Création sonore : Benoist Este
Création lumières : Laurent Vergnaud
Conception scénographique : Jean-Christophe Lanquetin
Création vidéo : Jonathan Debrouwer
Avec : Dieudonné Niangouna, Catherine Boskowitz

Casser l’ordre. Ne pas entrer dans la norme. Rester irrécupérable, même par les causes qu’il aura défendues, comme la cause palestinienne ou celle de l’indépendance de l’Algérie : voilà ce qui ressort de la dernière interview de Genet, donnée à Nigel Williams pour la BBC, à Londres, pendant l’été 1985.

Lors de ce face à face, Jean Genet, comme à son habitude, déroge à la règle en inversant les rôles : il devient l’interviewer en même temps que l’interviewé. En meneur de jeu, il écrit oralement sa propre interview, questionnant sans cesse la fonction de celui qui interroge et de celui qui répond… Dieudonné Niangouna vient s’inscrire dans ce dialogue. Prend alors naissance sur le plateau une conversation imaginaire entre les deux auteurs, entre performance théâtrale et installation visuelle et sonore. Etrange et pénétrant moment de théâtre, où Genet devient lui-même personnage – ou personnages – de sa propre vie, de son oeuvre.

A partir de la lecture de la dernière interview de Jean Genet (donnée à la BBC en 1985), j’ai demandé à Dieudonné Niangouna, écrivain et acteur aujourd’hui, d’inventer avec moi un dialogue imaginaire entre lui et l’auteur de « Quatre heures à Chatila ».

« Ma démarche à la société est oblique. » affirmait Jean Genet.

Une démarche oblique, issue sans doute de sa révolte profonde contre l’ordre établi, mais aussi de cette exigence de perfection qui, derrière la provocation et le scandale, le porte à une sorte de vénération de l’écriture, à travers la recherche de la beauté et de la puissance du mot. C’est l’endroit où, aujourd’hui, Dieudonné Niangouna rencontre Jean Genet . En meneur de jeu, il écrit oralement cette rencontre… questionnant sans cesse la fonction de celui qui interroge et de celui qui répond… Entre les deux auteurs prend naissance sur le plateau une forme théâtrale comme une danse… Danser sur les morts…» Catherine Boskowitz

Production : Cie ABC
Avec le soutien de la Drac Île-de-France, d’Arcadi, du Collectif 12 et de Confluences.