Action !
Texte et interprétation : Catherine Boskowitz
Musique : Jean-Marc Foussat
Avec la participation de : Odile, Aziza, Evelyne, Khady et Christèle
Et l’accompagnement scénographique des étudiants de la Haute Ecole des Arts du Rhin
Quartier de la Meinau à Strasbourg. Une femme étrangère au quartier arpente les rues, le long des immeubles posés au bord du goudron. Elle y rencontre d’autres femmes. Reconstituant les bribes des conversations qu’elle a engagées avec elles au coin d’une place, à l’intérieur d’un appartement, dans un salon de thé ou à l’ombre d’un arbre égaré au milieu du béton, la marcheuse tisse alors avec sa propre histoire, le récit des batailles que mènent chacune pour porter assistance à personnes en danger… et imaginer qu’un autre monde est possible. Où il est question de réfugiés, de femmes maltraitées, d’enfants isolés… Où il est question de gestes de courage toujours renouvelés, de portes bouclées qu’on arrive à ouvrir, de risques qu’on prend en toute lucidité, d’armes sans feu-sans lames mais de paroles tenues et de petites actions.
Performance créée dans le cadre de la manifestation « Extra Ordinaire » (– 13/15 juin 2019)
produite : le collectif Scu2, Pôle Sud CDCN et la Haute Ecole des Arts du Rhin
avec la participation des associations : Comité des peuples, Foyer ADOMA, Association Femmes Progrès.
Depuis des années, Catherine Boskowitz s’intéresse à la question de l’engagement.
C’est avec cinq femmes de sa génération – entre 45 et 65 ans – rencontrées dans le quartier de la Meinau à Strasbourg, que la metteure en scène a entamé le dialogue pendant près d’un mois, dans les cafés, les appartements, sur un banc public, dans un salon de thé, sur leur lieu de travail…
Ces femmes, pendant leur temps libre et en parallèle à leurs activités professionnelles (l’une est agent d’entretien, l’autre est infirmière, une autre encore est éboueuse, les deux dernières sont tout juste à la retraite) s’occupent et accompagnent des personnes en grandes difficultés qui habitent le quartier : des personnes isolées, des victimes de violence, des demandeurs d’asile, des jeunes en errance…
Au gré du temps et de la confiance, Catherine Boskowitz a invité ces cinq femmes à parler d’elles, de cette nécessité qu’elles avaient d’agir avec et pour d’autres, en dehors des structures et des institutions sociales. Elles ont aussi parlé de l’avenir collectif dont chacune rêvait pour le quartier, et aussi pour la société et des raisons pour lesquelles leurs actions restent souvent invisibles.
Catherine Boskowitz en a écrit un texte qu’elle a joué sur plateau de Pôle Sud, et où chacune des protagonistes tient sa place. Un texte qui invite le spectateur à penser avec elles à ce que signifie l’engagement aujourd’hui.