C’est un petit drame politique en appartement. Il y est question de personnes qui fuient, d’autres qui les regardent fuir, d’étranges immigrants pas vraiment comme on voudrait qu’ils soient, de spectateurs pas vraiment où ils s’attendent à être, de gouffres idéologiques, d’artistes un peu trop propres sur eux… C’est aussi un petit conte diabolique qui permettrait peut-être de garder le sourire aujourd’hui, au moment où rien ne semble permis où donc, tout est possible.

C’est un spectacle ou un mirage de pièce sans théâtre de Catherine Boskowitz. Conçu et réalisé par son auteure elle-même et Estelle Lesage, une fée ; sous l’œil acéré et dramaturgique de Frédéric Fachéna, le spectacle est habillé par Zouzou Leyens et accompagné par le geste scénographique de Jean-Christophe Lanquetin, lui-même assisté par Youri Martin, étudiant en scénographie.

Inspiré de la grande et facétieuse philosophe Donna. J. Haraway ( « Vivre avec le trouble », Editions « des mondes à faire »)

Coproduction Théâtre de la Poudrerie / Cie ABC
Avec le soutien du Collectif 12, Mantes-la-Jolie
Action financée par la Région Île-de- France et le Département de la Seine-Saint-Denis.

J’ai écrit ce texte durant l’été deux-mille-vingt entre deux confinements.

Pendant le premier confinement, coincée comme tout le monde chez moi, j’avais tenté, sous l’impulsion de l’association La Casa Paris, d’aider comme je le pouvais à organiser une mise à l’abri de personnes exilées et à la rue, dans des appartements laissés vacants par des parisiens partis se confiner à la campagne. Ça a marché pour nombre de personnes.

C’est le point de départ de ce conte contemporain.

Il s’est ensuite enrichi des rencontres faites dans le cadre d’une résidence proposée par le Théâtre de la Poudrerie à Sevran, auprès de nouveaux arrivants et d’habitants en voie d’insertion.

Le texte a été conçu pour être joué en appartement. L’actualité de l’épidémie Covid 19, nous conduit pour le moment à le jouer en salle et pour un très petit nombre de personnes : pas plus de 15 ou 18. En fait, exactement pour le même nombre de personnes qui auraient pu y assister en appartement. Donc … Bienvenue dans notre salon !

Catherine Boskowitz

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